Il existe de nombreux termes que nous trouvons peu satisfaisants pour évoquer la “douance”. Ceux ci reflètent la difficulté à trouver un terme résumant à lui seul la complexité des personnes dites surdouées et l’absence d’un réel consensus sur le sujet au sein des psychologues et des chercheurs.

Dans cette liste de termes, nous trouvons « surdoué », « enfant intellectuellement précoce » (EIP), « haut potentiel » (HP), « haut quotient intellectuel » (HQI), « très haut quotient intellectuel » (THQI), « personnes encombrées de surefficience mentale » (PESM). Nous avons même trouvé dans nos lectures une appelation encore plus originale :« atypiques personnes dans l’intelligence et l’émotion » (APIE)… Dans un registre plus léger, nous pouvons trouver le terme « surdouillet », utilisé par la psychologue Jeanne Siaud Facchin pour évoquer l’hypersensibilité des personnes concernées.

Le terme « zèbre » reste le plus largement utilisé dans les sites et les blogs même s’il n’est pas considéré comme un terme scientifique par la plupart des psychologues. Au moins, il apporte de la légèreté sur un sujet parfois lourd émotionnellement. Il peut amuser l’enfant intérieur qui vit toujours en nous et qui peut être très créatif chez ce type de profil. Ce terme permet entre autres de recentrer la description de ce profil sur les différences de fonctionnement, plutôt que sur l’intelligence. Cela évite également les incompréhensions égotiques qui laisseraient supposer que les zèbres se sentent ou sont supérieurs.

D’autant plus que, souvent, beaucoup de zèbres souffrent d’un déficit d’égo, ou d’un complexe de l’imposteur qui leur fait croire que les autres vont finir par démasquer leur manque de compétences ou d’intelligence. Pourquoi pas HS, « hautement sensible » ? Comme une bombe émotionnelle à retardement avec le risque, si on ne sait pas comment la désamorcer, de se retrouver en surchauffe et encore HS, « hors service ». Pas mal d’entre nous ont flirté ou ont vécu des grandes difficultés (des tempêtes émotionnelles, des crises d’angoisse, des dépressions ou des burn out…)

Zèbre

La psychologue française Jeanne Siaud Facchin, spécialiste du haut potentiel, utilise une métaphore animalière devenue célèbre dans le milieu concerné pour évoquer les singularités de ces profils psychologiques atypiques.   Le zèbre, animal à part dans la famille des équidés, le seul que l’homme peine à apprivoiser, qui se distingue de ses congénères par la disposition à chaque fois unique de ses rayures. Ces dernières sont en apparence toutes semblables mais dans le détail elles sont toutes différentes, uniques, comme une carte d’identité que bien souvent seuls les zèbres eux mêmes arrivent à reconnaitre. Chaque zèbre est unique comme l’est son jeu de rayures. Le zèbre, animal discret quand il se fond dans la masse de ses semblables ou qu’il se cache à l’ombre des arbres. Animal remarquable par l’éclat de ses zèbrures, quand il se révèle à la lumière du soleil.

Ça vous parle ?    

Inspirations Ludique

Après, on peut « Zouer » avec les différentes variantes du Z et bien sûr, on compte sur vous pour compléter cette esquisse.

Z comme « Zorro », eh oui il déteste les injustices et à tendance à vouloir aider les autres avant lui même, parfois même au détriment de sa propre santé.

« Z’émotif », il pense avec son coeur et son empathie est grande sauf s’il se coupe de ses émotions pour éviter de souffrir.

« Z’insoumis », c’est un esprit vif, libre avec une pensée complexe et divergente qui a du mal à se satisfaire du prêt à penser ambiant, des idées reçues, des préjugés. Il peut se montrer rebelle à beaucoup de formes d’autorité ou souffrir d’une hiérarchie trop pesante.

« Z’ermite », il aime se retirer au calme pour se ressourcer et s’isoler des stimulations constantes qui peuvent le galvaniser mais aussi vite l’épuiser tant ses sens sont hypersensibles et son cerveau bouillonnant.  

« Z’oublié », théoriquement 2 % de la population, c’est pas beaucoup et en même temps c’est énorme ! De plus, la fréquente mais non constante problématique émotionnelle du zèbre est souvent mal connue du grand public.